Etude paléoclimatique à Marie-Galante
par Alain, le 19 septembre 2013
Les connaissances paléoenvironnementales concernant les Petites Antilles devraient prochainement recevoir l'apport d'une étude paléoclimatique réalisée dans le projet BIVAAG.
Faisant suite à quelques essais de faisabilité très concluants, une étude paléoclimatique basée sur l'analyse isotopique du carbone et de l'azote contenus dans le sédiment de la Grotte Blanchard et dans celui de la Grotte Cadet 2 est programmée pour les mois à venir. Ces analyses, couplées aux datations carbone 14, devraient permettre de mieux comprendre l'environnement régional au cours du temps et, en particulier, de mettre cet environnement en relation avec les données paléontologiques et palynologiques qui seront acquises dans le projet. Les résultats de l'étude de faisabilité réalisée jusqu'ici sont visibles sur la figure suivante, où ils sont comparés à ceux de la seule étude similaire publiée à ce jour dans la Caraïbe. Des centaines d'échantillons ont ainsi été prélevés dans les deux cavités au cours de la mission de mai 2013. Ces deux sites ont été choisis car ils possèdent une caractéristique extrêmement intéressante pour ce type d'étude : la lamination des dépôts de guano permet en effet un échantillonnage serré permettant d'accéder à une résolution chronologique fine. Nous devrions donc pouvoir observer les variations climatiques passées des Petites Antilles avec beaucoup de détail.
De telles études sont rares dans les Petites Antilles et on espère donc que celle-ci contribuera à la connaissance du climat régional au cours des dernières dizaines de milliers d'années. Pour plus d'informations concernant ce type d'analyses isotopiques, voir la page de wikipédia : http://en.wikipedia.org/wiki/Isotope_analysis
Les analyses concernant la période Holocène seront réalisée grâce à l'intégration de ce travail dans le programme "Evolution de l'ITCZ Caraïbe", Work Package 1.1 du 7è European Framework Program "Past4Future" (lien). Les analyses des périodes plus anciennes seront financées par le projet BIVAAG.