BIVAAG : le blog

Biodiversité Insulaire Vertébrée, floristique et malacologique Ancienne de l’Archipel de Guadeloupe

Une palynothèque en progrès

par Arnaud, le 18 janvier 2014

Recueillir des pollens actuels pour constituer une collection de référence n’est pas chose aisée.

Outre que la détermination des plantes doit être précise et fiable (le mieux reste encore de réaliser un herbier en parallèle), les essences recueillies doivent refléter la diversité des habitats végétaux. Et c’est là que les difficultés commencent : floraison à des périodes distincts selon les taxons, efflorescences parfois inaccessibles dans les hauteurs de la canopée, maturité des efflorescences à sélectionner selon les espèces, nombre d’efflorescence à collecter variable selon la richesse en pollens de chaque fleur et, enfin, sélection des plantes à collecter selon les critères de pertinente tel que le potentiel de diagnose spécifique des pollens du taxon prélevé. Autant dire que l’entreprise va être semée d'embuches pour qui n’est pas botaniste averti.

 

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  session de recueil d'efflorescences de la flore antillaises, Marie-Galante,  novembre 2013. De gauche à droite, Arnaud Lenoble, Daniel Imbert et Didier Galop. Photo C. Stouvenot.  

Une fois photographiées et recueillies, les efflorescences sont étiquetées par station, date de collecte et nom de collecteur. Elles doivent encore être séchées rapidement pour éviter le développement de champignons dont les spores viendraient polluer les échantillons, puis adressées au laboratoire, si possible en évitant l’ouverture et le mélanges des sachets à la douane (c’est arrivé !).

Ainsi présenté, on comprend aisément qu’entrer quelques dizaines de taxons supplémentaires dans la palynothèque Bivaag , riche maintenant de plus d’une à deux centaines d’espèces, est source de satisfaction. Cela a pu se réaliser, au mois de novembre dernier, lors d’une semaine de carottage des dépressions tourbeuses de Marie-Galante et de Basse-Terre. La présence simultanée sur le terrain de Daniel Imbert (UAG) et Didier Galop (CNRS) a en effet permis de se trouver dans les conditions optimales pour cette quête florale.